Obsédé par les chaises de restau !
Pour tout vous dire, je me suis aperçu après des années d’observation d’une précision scientifique qu’on peut établir une corrélation quasi mathématique entre le style des chaises qu’on trouve en terrasse d’un établissement (que ce soit un café ou un restaurant) et la qualité générale de cet établissement. Plus la chaise est belle, plus l’accueil de la serveuse sera souriant, plus le style du fauteil est affirmé, plus la motivation du chef en cuisine sera importante et le résultat sera à la hauteur de vos espérances culinaires. On ne peut rien espérer au contraire d’une guinguette dont les chaises en plastique vert, décolorées et hors d’âge montrent de façon éclatante la radinerie pathologique du propriétaire ! C’est sans espoir, vous serez toujours déçus par un restaurant aux terribles et éternels fauteuils bambou/raphia/plastique ! L’habit ne fait pas le moine mais la chaise fait le restaurant !
La conséquence de ma théorie, c’est que si vous vous trouvez un jour en terre inconnue dans une de ces rues envahies par les restaurants et que vous ne savez lequel choisir, ne perdez pas trop votre temps à comparer les menus. Ils servent de toute façon, où que vous soyez, tous la même chose au même prix : Boeuf Bourguignon en Bourgogne, Fondue Savoyarde en Savoie, Bouillabaisse à Marseille, etc. En revanche, portez votre attention sur le style des chaises, (qu’elles soient en terrasse ou pas, d’ailleurs) et choisissez en fonction de ce critère, vous n’aurez pas de mauvaise surprise et, mieux, vous détecterez de vraies petites pépites.
Attention, cette loi est valable dans la quasi totalité des cas mais, comme toute loi scientifique, il existe des exceptions. Méfiez-vous en particulier des usurpateurs qui utilisent des chaises un peu trop « fashion » pour attirer les gens comme moi, les chaisophiles, mais qui n’ont pas les reins assez solides pour être à la hauteur de leurs promesses et qui sont surtout suffisamment malhonnêtes pour vous faire croire que vous êtes dans un bel établissement mais vont vous servir un vulgaire tomates-mozza/entrecôte-frites/crême brulée. Ils essaient de vous faire prendre des vessies pour des lanternes mais vous verrez qu’avec le temps, vous saurez facilement les détecter et les écarter impitoyablement de votre sélection.
Voilà, vous savez tout sur ma petite maladie mentale, ma petite lubie. C’est là qu’il faut que je vous mette en garde car cette petite maladie est très contagieuse et malheureusement incurable. Une fois qu’on l’a attrapée, ce qui arrive assez vite (je le sais, j’ai déjà contaminé un certain nombre de mes amis), inutile d’espérer vous en débarrasser, elle vous suivra partout. Je suis désolé mais si vous avez lu mon article jusqu’ici, je pense qu’il est déjà trop tard pour vous, j’espère que vous ne m’en voudrez pas et que vous saurez tirer le côté positif de votre nouvelle petite fixette