Vive la sieste au bureau !
Je suis un ardent défenseur de la sieste. Tellement défenseur que j'ai fait en sorte qu'on ait une salle de sieste au boulot, chez Novius ! Ca a intrigué Le Progrès qui est venu enquêter.
Extrait de l'Article paru dans le supplémente économie Progrès du 1er février 2011 :
Ces boîtes qui mettent leurs salariés... à la sieste :
Insolite. Si la sieste est un droit inscrit dans la constitution chinoise, elle reste mal vue en France, a fortiori au travail… Mais certaines boîtes sautent le pas
Un sandwich tout juste avalé, nous voici devant notre ordinateur. Un coup d'œil sur le programme de l'après-midi… outrageusement chargé. Et pourtant, déjà, nos yeux clignotent, nos paupières s'affaissent, notre esprit s'embrume… À cet instant précis, nous serions prêts à donner toutes nos primes et même notre job pour une sieste… Mais comme nous ne travaillons pas chez Novius, on se contentera d'un café.
Novius ? C'est une agence villeurbannaise spécialisée dans la communication digitale. Quinze ans d'existence, un bureau à Paris, 33 salariés dont 31 à Lyon, un chiffre d'affaires d'un million d'euros, un portefeuille de 400 clients, dont Panzani, Point S, le CNRS, les Francofolies de La Rochelle ou encore la Biennale d'art contemporain de Lyon. Mais surtout, dans ses locaux, un trésor, un éden, l'objet de toutes nos convoitises en ce début d'après-midi : une salle de sieste ! L'espace est intime, cloisonné, douillet. Il y trône trois vastes poufs colorés, littéralement pris d'assaut pendant le temps du déjeuner. « Il n'est pas rare qu'il y ait la queue devant la salle », assure Mathias Duret, chargé de com'. Il n'est pas rare non plus d'y piquer un roupillon aux côtés du PDG, Anthony Bleton. « Je suis un grand siestophile », explique-t-il, « avant que la salle n'existe, après le déjeuner, j'allais parfois sombrer un peu dans ma voiture, dans le garage. Physiquement, on ne tient plus, mais on se cache pour dormir, parce que l'on ressent une culpabilité abominable… Un jour, je me suis dit : « Allez, assumons ! » et j'ai décidé de créer cet espace de sieste. J'ai également décidé de donner l'exemple en devenant un utilisateur régulier… ». Ici, il n'y a pas de règle. Les salariés peuvent « siester » à tout moment de la journée. « On ne pointe pas chez nous : les salariés travaillent en mode projet, ils gèrent leur emploi du temps comme ils le souhaitent, l'essentiel étant de remplir leurs objectifs », détaille Anthony Bleton. Vous ne croiserez pourtant jamais un salarié lové dans l'un des poufs durant la matinée. « La déculpabilisation est totale entre 12 et 14 heures, mais plus relative aux horaires traditionnels de travail », estime le PDG, qui poursuit : « Lorsque nous recevons un client, ou lorsque nous procédons à un recrutement, nous faisons toujours visiter notre salle de sieste… C'est un moment amusant, et c'est très valorisant en termes d'image ». « Après une sieste de trente minutes, on se sent tellement mieux, on est vraiment plus productif », renchérit Mathias Duret.
« Évidemment », lance Éric Mullens, médecin somnologue. « La sieste est essentielle à tout être humain. Elle est aussi capitale que le temps de sommeil la nuit. Les courbes d'accidentologie le prouvent : les pics se produisent pendant la nuit… et en début d'après-midi ». Et l'on se dit alors, la main sur la tasse à café, en ce début d'après-midi brumeux : voilà le genre d'articles qu'il serait bon, pour notre santé et surtout, notre productivité, de faire suivre à nos PDG… Céline Boff
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